J'ai du m'endormir vers une heure du matin dans la nuit de samedi à dimanche, malgré le bruit des voitures, des bus, des sirènes, de la musique qui malgré mes Boules Quiès pénètre avec les moutiques par la fenêtre du salon.
A cette époque, la nuit, il doit faire aux alentours de 25 degrès avec un taux d'humidité incroyablement élevé.
Rien ne m'échappe de la vie nocturne du quartier allongée, attentive sur le sofa de mes amis, au premier étage d'un immeuble de la rue Aribau. Je finis toujours par trouver le sommeil dans ce vacarme urbain estivale.
7h58.
Je me réveille dans une relative fraîcheur du petit matin qui annonce déjà une grosse chaleur, ça se sent et ça ne rate jamais. Le linge étendu la veille sur le balcon a séché, les touristes, fêtards dorment à point fermés ou sont quelques part en after, le soleil commence à taper sur le haut de l'immeuble d'en face. Personne dans la rue.
Le calme d'un dimanche matin au mois d'août dans le deuxième pays le plus bruyant au monde, pour ceux qui considèrent que la Catalogne fait partie de l'Espagne. Je prends quelques photos depuis le balcon, déterminée à capturer l'ambiance si particulière qui annonce une journée à ne rien faire. Les vacances dans la grande ville méditerranéenne où la vie se fait en tong et avec le sourire. C'est mon dernier jour. Alors que je termine d'écrire ce post, j'entends au loin les discussions agitées à voix très très haute de quelques personnes âgées. Je me suis toujours demandé d'où leur vient cette capacité à ne penser qu'à eux. D'ici, je ne les aperçois pas mais je les devinent promenant le chien discutant avec la voisine qui depuis son balcon les interpellent. Quelques voitures passent, s'arrêtent au feu rouge au bout de la rue, la conduite est moins sportive qu'hier soir, les vitres sont baissées mais ce matin: pas de musique.
Quelques rires d'enfants ricochent sur les murs, le camion poubelle, pas un brin de vent.
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